YESSAY 002: je n'avais pas le droit d'attendre

YESSAY 002: je n'avais pas le droit d'attendre

L’attente comme habitude toxique

On m’a souvent dit : “Attends un peu. Quand tu seras prêt. Quand ce sera le bon moment.”
Mais ce moment-là… il ne venait jamais. Il était toujours demain, jamais aujourd’hui.

L’attente est confortable, parfois.
On croit que c’est de la préparation. Mais c’est souvent de la peur bien maquillée.
Une façon douce de ne pas exister pleinement.

J’ai fini par comprendre que je n’avais pas le droit d’attendre.
Pas parce que quelqu’un me l’a dit. Mais parce que j’allais finir par m’effacer moi-même.


Le déclic silencieux

C’était une nuit comme les autres.
Pas de musique inspirante. Pas de grande révélation. Juste le poids d’un trop-plein.
Et cette sensation d’étouffer dans mes propres silences.

J’ai écrit le mot YESSAY presque sans y penser.
Il n’avait pas de définition. Il vibrait juste.
À l’envers, ça disait “SAY YES”.
Mais à quoi ? À moi, sans condition.


Créer en dehors des modèles

Il n’y a pas eu de plan marketing.
Pas de benchmark. Pas de moodboard Pinterest.

Juste un besoin : imprimer un cri textile.
Un truc que tu peux porter, qui ne crie pas, mais qui ne se cache pas non plus.
Quelque chose d’à la fois brut et doux, lourd et libre.

YESSAY, c’est un projet qui s’est lancé sans modèle.


Lancer sans être prêt

J’étais pas prêt. Je le suis toujours pas.
Mais à force d’attendre “d’être prêt”, je m’étais figé.
Alors j’ai lancé. Maladroitement. Instinctivement.

Parce que parfois, le premier pas suffit.
Ce n’est pas la qualité du vêtement qui compte au début, mais l’acte même de le poser là, dehors, dans le monde.


La naissance textile

YESSAY est né entre Arlon et Bruxelles.
Dans les trains, entre deux cours. Dans les écrans fatigués.
Entre une sieste oubliée et une idée trop forte pour se taire.

C’est un projet tissé de fatigue et de lucidité.
Un textile qui ne demande pas d’approbation.


Un refus doux mais ferme

Je ne voulais pas “percer”. Je voulais exister.
Visuellement. Mentalement. Textuellement.

YESSAY n’implore pas. Il ne performe pas.
Il est là, tendu, droit, discret.

Un hoodie ou un jogging ? Oui. Mais comme un manifeste silencieux.


Le vêtement comme langage muet

Je ne suis pas à l’aise dans les discours.
Alors j’ai préféré parler avec des coupes. Avec du coton lourd. Avec une texture qui dure.

Chaque pièce est une phrase.
Pas une punchline. Une confession textile.


Ceux qui n’attendent plus

YESSAY n’est pas là pour les “early adopters”.
Ni pour les gens cools, ni pour les suiveurs.

C’est pour celles et ceux qui sont fatigués d’attendre.
Fatigués de taire leurs désirs, leurs contradictions, leur rage douce.

C’est une esthétique pour celles et ceux qui refusent d’exister selon le rythme imposé.


Vers l’étape suivante

YESSAY 002, c’est ce deuxième souffle.
Pas une “collection capsule”. Pas une campagne.

Mais une insistance. Une volonté de continuer, même sans être prêt.
Les prototypes s’affinent. Les couleurs se posent. Les photos arrivent.

Je n’ai toujours pas le droit d’attendre.

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