
YESSAY 001: un mot qui coupe.
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Naissance d’un mot sans définition
YESSAY n’est pas un mot. C’est une tension.
C’est venu sans calcul, sans business plan, sans présentation PowerPoint. Juste une nuit, quelque part entre Arlon et Bruxelles.
Un moment flou. Le cerveau trop plein. Une forme d'urgence intérieure.
J’avais ce besoin d’imprimer quelque chose. Pas une image, mais une sensation. Pas une tendance, mais un cri discret. Un refus silencieux.
Et c’est là que c’est sorti : YESSAY. Un mot qui ne veut rien dire. Ou plutôt, qui veut dire sans jamais se laisser expliquer.
SAY YES… à quoi ?
À l’envers, YESSAY se lit SAY YES – mais pas comme un slogan motivant à la LinkedIn.
Dire oui à la vie, mais les dents serrées. Un “oui” sans filtre, sans soumission, sans maquillage.
Un oui fatigué mais debout. Un oui qui n’attend pas la permission.
YESSAY, c’est ce moment où tu refuses de disparaître. Où tu refuses de demander l’autorisation d’exister visuellement.
Une impulsion, pas une stratégie
Il n’y a pas de business model derrière.
Pas de timing parfait. Pas d’étude de marché.
C’est une pulsion textile.
Une envie de transformer un trop-plein en tissu. De découper le silence avec une capuche, un tombé, une coupe droite.
Créer quelque chose qui n’implore pas l’attention, mais qui ne s’excuse pas d’être là.
YESSAY comme présence visuelle
Ce n’est pas une “marque”.
C’est une forme de présence – une silhouette mouvante dans la ville.
Quelque chose qui glisse dans les ruelles, dans les transports à 6h du matin, entre fatigue et lucidité.
C’est du tissu. Des angles. Des textures.
Rien n’est criard, mais tout est tendu.
Ce que n’est pas YESSAY
Ce n’est pas la mode. Ce n’est pas un label pour “jeunes urbains”.
YESSAY n’essaie pas de flatter, d’intégrer, de séduire.
C’est une position.
Celle de ceux qui ne rentrent dans aucun schéma. Qui se sentent trop gros, trop maigres, trop effacés ou trop visibles.
C’est pour ceux qui veulent porter leur contradiction.
Entre introspection et extériorité
Je n’ai jamais aimé parler. Mais j’avais des choses à dire.
Alors je les ai cousues. J’ai utilisé le vêtement comme mon dialogue silencieux.
Et les photos ? C’est moi aussi. Même si c’est @Saethu_ qui les a prises, la direction artistique, c’est mon œil.
Chaque image est une extension de cette tension intérieure.
Une déclaration textile
Porter YESSAY, c’est ne pas attendre.
C’est assumer le fait d’être en décalage – mentalement, esthétiquement, socialement.
C’est revendiquer sans parole.
C’est se positionner sans slogan.
Une esthétique pour les marginaux
YESSAY ne vise personne.
Il ne vise pas les jeunes. Ni les vieux.
Il s’adresse à ceux qui se sentent “à côté”. Ceux qui n’ont pas envie de choisir entre appartenir ou disparaître.
C’est une armure discrète. Une contradiction portable.
Un moyen de rendre visible sa dissidence.
Pourquoi maintenant ?
Parce que je n’avais plus le droit d’attendre.
Parce que je refusais de devenir spectateur de ma propre histoire.
Parce qu’il était temps d’imprimer ce cri.
Prochaine étape : porter l’idée
Ce n’est que le début.
YESSAY 001, c’est une promesse textile.
Un premier battement. Une première couture.
La collection arrive. Mais ce n’est pas une “collection”.
C’est un prolongement. Une présence en mouvement.